A quoi ça sert d’optimiser une image ?
Google et ses robots d’indexation sont intelligents mais ils ont aussi leurs limites. Pour eux, les images et vidéos, sans information spécifique, sont de simples fichiers, des coquilles vides sans valeur ajoutée…
Pourtant les photos et vidéos occupent une place de plus en plus importante dans les habitudes de recherche. Les images proposées dans les résultats de recherche captent 19% des clics à elles seules. De plus, 78% de la génération des milleniums estiment que les photos et vidéos sont essentielles pour leurs décisions d’achat.
Cette tendance, pour ne pas dire dépendance, des jeunes générations aux médias Google l’a bien compris dès 2007 en intégrant les images, les photos et plus tard des vidéos dans les résultats de recherche web.
Pour choisir quelles images ou vidéos correspondent le mieux à la requête de l’internaute, les robots de Google peuvent utiliser sur une série d’informations qui les aident à comprendre ce que contiennent ces fichiers. A nous de les aider !
Voyons donc ensemble concrètement :
- Ce que comprend Google (et ses robots) d’un fichier photo
- Quels sont les éléments utiles pour optimiser une image
Optimiser une image pour la rendre compréhensible par Google et ses robots, quelle importance ?
Les robots de Google n’ont pas nos yeux humains. Ils ne peuvent pas “lire” une vidéo ou une photo.
Ils se basent donc sur des données comme le format du fichier ou son nom.
Voilà pourquoi il est essentiel d’optimiser les images ou les photos avant de les intégrer à son site web. Ce travail va amener du contenu supplémentaire à votre site. Il va également permettre à votre site de monter en pertinence sur les requêtes ciblées.
Ainsi, si un internaute tape la requête “casque sans fil autonomie” ou “casque sans fil”, à votre avis, quel fichier photo sera jugé (par Google et ses robots) comme le plus pertinent pour répondre à la recherche ?
Optimiser les images de son site : les consignes à suivre.
De la plus simple à la plus compliquée, voici les différentes manières d’optimiser une image. Si, dans l’idéal, tout est à appliquer, les 4 premières sont un bon début en soit.
- Le format et le poids
- Le nom du fichier
- La légende de l’image
- Un peu plus technique : l’attribut alt
- Plus technique : Un sitemap dédié aux photos
- Plus technique: la balise de données structurées
Optimiser une image en choisissant le bon format et le bon poids
Les formats : PNG, JPEG et GIF
Il existe plusieurs formats recommandés pour intégrer une image sur un site internet : PNG, JPEG et le GIF.
Si le format PNG permet de conserver la transparence d’une photo ou d’une illustration, il a le défaut d’être très lourd (à cause de sa haute résolution) et d’augmenter le temps de chargement de vos pages. Indispensable pour les logos (par exemple), pensez à compresser le fichier.
Le format JPEG est le plus couramment utilisé pour des photos ou des captures d’écrans mais ne gère pas la transparence.
Le GIF est un fichier animé qui a la particularité de peser lourd, à vous de voir la balance entre l’intérêt et la perte de vitesse en chargement de votre site.
Sur son outil d’analyse de vitesse de chargement Google préconise des formats qui ne sont pas encore tous pris en charge par les CMS :JPEG 2000, JPEG XR et WebP (ils proposent souvent une meilleure compression que les formats PNG ou JPEG).
Le poids des images
Plus vos images (et le plus souvent photos) seront de haute résolution, plus leur temps de chargement sera long, au risque de faire fuir votre visiteur. Aujourd’hui au-delà de 4 secondes, la plupart des internautes s’impatientent et abandonnent la visite.
L’idéal est de compresser vos photos et images, sans en diminuer la qualité.
Il existe tout plein de supers outils pour vous aider. Si votre site est géré via WordPress, plusieurs dizaines de plugins sont à votre disposition. Vous avez également la possibilité de le faire sur des logiciels comme Illustrator, Photoshop ou encore ceux natifs sur PC ou Mac.
Petits repères pour optimiser une image
- Taille de l’image : pour un affichage sur toute la largeur de la page, 2000px sont largement suffisants.
- Taille du fichier : pour les plus gros fichiers, 500ko est une bonne limite.
- Résolution : 72 pixels par pouce (dpi ou ppi) permet une bonne qualité ou densité de votre image. C’est en tout cas la valeur la plus souvent affichée par les écrans.
Optimiser le nom du fichier de l’image
La façon dont va être écrire le nom du fichier photo joue un rôle pour optimiser une image au mieux et en voici les règles :
- Aucun caractère spécifique : accent,apostrophe
- Privilégier le tiret du milieu “-”,plutôt que l’underscor “_”. Le “-” vaut pour un espace pour les robots d’indexation, c’est donc le meilleur moyen de séparer des mots tout en restant compréhensible.
- 2 à 4 mots suffisent, il ne s’agit pas de truffer le nom du fichier de mots clés
- Inutile de préciser que c’est une photo (à moins que ce soit intentionnel)
Exemples :
oui : casque-noir-sans-fil.jpeg ou casque-noir-mobilite.jpeg
non : casque_noir_sans_fil.jpeg ou casquenoirsansfil.jpeg ou casque-noir-mobilité.jpeg
Évitez désormais de laisser le nom automatique tel que IMG9047.jpeg.
Ajouter une légende pour un meilleur contexte
Après avoir utilisé quelques mots clés dans le nom du fichier, pensez à utiliser la légende. Ce texte associé à l’image permet d’apporter des informations supplémentaires aux robots d’indexation et un contexte.
Exemple : si l’on prend l’exemple du casque audio, sans précision ni contexte, le terme “casque” renvoie aussi bien à un casque audio, de moto ou encore de chantier…
Autre exemple: si vous utiliser la photo d’un jaguar avec un fichier “jaguar.jpeg”, la légende pourra aider à comprendre s’il s’agit d’une marque de voiture ou un animal. Si l’ensemble du texte joue également ce rôle, en cas de recherche par image, la légende peut apporter un plus.
Renseigner l’attribut ALT de votre photo
L’attribut ALT permet d’ajouter un texte alternatif à l’image, encore une occasion de renforcer la compréhension du fichier image.
Cette fonction a d’abord été développée pour les outils de lecture pour les non-voyants ou malvoyants. Les robots Google s’en servent pour les aider à comprendre ce qu’il y a dans l’image. Il est donc important d’y inclure vos mots clés les plus importants et notamment la longue traîne.
Exemple : Casque audio sony sans fil confortable
Ici il n’y pas de règle d’écriture particulière comme pour le nom du fichier. Si votre photo est purement décorative et n’illustre pas votre propos, inutile de renseigner l’attribut ALT.
Créer un sitemap dédié à vos images
Si vous avez appliqué tous les points précédents pour tous vos fichiers images, bravo, c’est déjà plus que la plupart de vos concurrents
Passons à une astuce plus technique pour optimiser un groupe d’image : un sitemap dédié.
L’outil Google Search Console vous permet d’ajouter un sitemap spécialement créé pour vos images.
L’objectif étant de favoriser l’apparition des images de votre site dans les résultats de Google Image. En effet, ces sitemap offrent la possibilité de donner des détails supplémentaires sur la photo comme l’emplacement géographique de l’image
Pour les plus curieux, voici la procédure à suivre : https://developers.google.com/
Pour les plus ambitieux, vous pouvez optimiser vos images grâce aux données structurées.
En ajoutant des données structurées, vos photos et images pourront apparaître sous la forme de résultats enrichis dans les résultats de Google Images.
Cela fournit des informations pertinentes aux internautes et attire une audience mieux ciblée.
Cette solution est disponible pour les produits, les vidéos et les recettes.
Là aussi Google a tout prévu pour vous aider: https://support.google.com/
Attention cependant, l’ajout ou la modification des données structurées ne sont pas toujours accessibles par les CMS, à moins d’utiliser des options parfois payantes.
L’optimisation des images est un des nombreux points abordés lors d’un audit SEO On Page
Sources :
- Etude iprospect « Etude du CTR SEO en France : comment les internautes parcourent les résultats de recherche ?
- Etude businesswire « New Global Study Finds User-Generated Content (UGC) Grows More Prominent and Visual With Every Generation »